Verein zur Unterstützung der interkulturellen Filmbildung im europäischen Dialog

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33. Internationales Filmfest Braunschweig

KINEMA-Junior-Jury 2019

Daphne :
Un "walk" movie mené par une actrice incroyable, qui détonne de par sa vitalité ainsi que sa force mentale. Daphne en dépit de sa trisomie 21 a décidé de vivre sa vie pleinement. Seule marque de sa singularité : un regard si naturel et si spontané sur les choses. Ainsi c'est elle naturellement qui tient la barre du film ; tout comme elle tient aussi la barre de sa belle et touchante famille.
Le film évite l'écueil du pathos et constitue un portrait tout en justesse des combats quotidiens et des complicités qui nous font avancer le long des sentiers difficiles de la réalité

La femme de mon frère :
Que faire après un doctorat ? Partir à la recherche du bonheur, ou au contraire se retrancher dans un nihilisme cynique et désabusé ? Difficile de choisir pour les protagonistes, qui donnent à cette comédie pétillante et acerbe un élan d'originalité et de vie. Quant au montage et à ses plans ingénieux, il est d'une vivacité qui nous tient captivés de bout en bout

She's missing :
Au détour d'un tour de rodéo, le rêve américain a laissé place à un cauchemar éveillé, brûlant à en écraser les plaines du Nouveau-Mexique comme un soleil inquiétant. 2 actrices envoûtantes et envoûtées dans un jeu de traces et de disparitions, perdues dans un territoire sauvage, figé dans son désenchantement (depuis toujours?). Les pancartes de disparitions de jeunes filles s'accumulent sur le mur, sans jamais disparaître. La descente en enfer commence, coloré par les motifs esthétiques ensorcelants, les spirales sonores et les distortions de la caméra.

The best of Dorien B. :
Chronique sociale et familiale au coeur de la Flandre, où une jeune mère impuissante assiste à la déliquescence de son entourage : la séparation de ses parents, l'adultère commis par son mari, la découverte de son propre cancer du sein. Si l'histoire se drappe d'une narration parfois comique, la substance n'en demeure pas moins une dure réalité qui n'épargne personne. Mais face aux aléas de la vie, le film nous rassure : le combat ne doit jamais être délaissé, et il faut continuer de vivre.

Adam:
Dans la maison d'une rue marchande marocaine, un huis clos (quasiment tourné clandestinement, du moins en donne-t-il l'impression) accueilli dans l'antre d'une marchande de "mesmen" où l'on recueille une jeune femme enceinte à la rue : accueil d'abord houleux mais qui laisse enfin place à l'attachement et à la complicité. Les odeurs de cuisine et d'huile traversent l'écran, allèchent tout autant les papilles que le film lui-même. Sa douceur et la délicatesse des plans sont en effet un régal. Le duo d'actrices est poignant, on oublierait presque une fin à rallonge un peu dommageable.